• est assise au milieu de sa toile, qu'elle ne veut pas plus grande que ça, - reconnaissons-lui, mais qu'elle rend solidement gluante et qu'elle impose comme seul modèle possible validable et réfléchi. Hélas quand il est réfléchi avec des oeillères, il a beau être conçu très sérieusement, il ne peut engluer que qui le veut bien, ou ne le voit vraiment pas.

    Eipere est donc collée et aculée par son propre modèle, dont elle ne peut sortir : phobie complète, et donc elle ne veut s'arracher ou se détacher. Peur d'en mourir d'angoisse sans doute. C'est qu'il faudrait vivre alors !! La procuration c'est tellement mieux quand on peut en plus culpabiliser les autres.

    La patte est leste effectivement lorsqu'on ne choisit que de poser un pied sur sa toile. Une main secourable n'est pas plus acceptable si elle ne donne pas derrière prise sur la personne complète.
    C'est ici que j'ai fait ma toile, songe Rottenmeier, c'est ici que je dois poursuivre et mourir. Et puisque vous faites un pas vers moi, vous devez en accepter le destin, c'est logique, non ?

    Vivre serait mourir, dans ses propres combats contre elle-même, anémiée du lien social. 

    Fil  à fil tendu, coupant tout fil superflu au regard d'un filtre cruel et désincarné, Eipere façonne son monde. Et trie. Et pleure en elle-même. Et se justifie en racontant sa vie, au détail cru près. Ce genre de détail qu'on partage avec ses amis, en petit cercle d'intimes. Ou en famille, avec une soeur proche, un(e) cousin(e) aimé(e), une "bestah", un ami-amour, bref quelqu'un (voire quelques uns) à qui on dit tout... mais pas comme au milieu d'un salon de coiffure en prenant à témoin ceux qui n'ont pas besoin de ces détails, et pas même parmi eux ses seules amies, qui d'ailleurs ne partagent pas en public elles-mêmes ces petites choses de leur intimité, qui sont donc intimes.

    Mlle Rottenmeier ne conçoit pas le rapport à l'autre autrement qu'ainsi qu'elle l'a elle-même vécu plus jeune. Enfant. Et elle ne juge l'autre qu'à cette aune. Et elle ne voit l'autre que par ce prisme. Déformant. Forcément déformant. Parfois infâmant tant il ne tient pas compte des soucis psychologiques inhérents à chacun. 

    Mais pour vivre ainsi protégée de toute interaction un peu dérangeante ou perturbante (quand c'est pourtant sain d'être parfois perturbés dans son fonctionnement pour grandir ou évoluer), Eipere a trouvé le filon à dévider lentement, imperturbable. Ce n'est pas elle qui refuse de grandir, c'est le monde qui n'est pas adaptée à elle. Mieux avant. Mais le monde d'avant dont elle parle tellement souvent n'a jamais existé réellement... ou bien est-ce une projection du monde qu'elle voyait enfant. Un monde plus sain, plus vrai, plus sage, plus réfléchi... le monde d'aujourd'hui est celui préparé et existant depuis plus de 60, 70, 80 ans.

    Alors elle a opté, Mlle Rottenmeier pour une mise en place systématique de ce qu'elle croit avoir prévalu "avant". Et elle applique. Bêtement parfois. Avec beaucoup de finesse aussi. Mais de toute façon complètement à côté de la plaque fissurée sur laquelle sa toile est accrochée. 

    et surtout pour protéger sa toile, ce mini-elle-mini-monde sans lequel elle pense ne pas pouvoir respirer, elle préfère encore cacher entre ses pattes, au creux de son ventre noué et tortueux, les principes qu'elle aurait pu se construire pour se faire quand même servir : parce qu'il est plus facile dans sa position de faire faire tout ce qui devrait la faire sortir de son nid a minima par quelqu'un dont on parle avec mépris pourtant, plutôt que s'élever au nom de ses principes et idées, toutes engourdies et rétrécies soient-elles, en risquant un bout de pattes hors des limites extrêmes de ses soies pour oser. Et c'est ce qui est encore plus dommageable au bout du compte. 

     


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  • Tu écoutes autour de toi, tu lis des trucs et des machins sur le sujet, et hop, sans vérifier, vu la consommation maison, tu te dis, mais c'est bien sûr, ce sera forcément économique cette histoire !!!

    Ben non.

    Faire ses yaourts maison a un gros inconvénient : ça prend un temps fou que je n'ai pas.

    Faire ses yaourts maison devrait alors avoir un avantage équivalent... mais non.

    Je m'explique.

    J'ai trouvé une yaourtière pas chère (moins de 14 euros) qui fait 7 yaourts à la fois.

    Pour faire ces yaourts, il faut donc la moitié d'un yaourt au lait entier (pour les ferments), un litre de lait, beaucoup d'énergie (pas la mienne : l'électricité et le gaz aussi) et de temps.

    Est-ce rentable ? Ben si j'avais fait à mon habitude, en comptant correctement avant, j'aurais su que non.

    Je résume : il faut un yaourt au lait entier. J'ai pris les premiers prix chez Li*l discounter allemand, mais forcément par 4 : environ 1 euro (sinon pour ceux de la marque la Lait**re, faut compter 1,30 euros les 4).

    Il faut aussi un litre de lait.

    Si on prend le UHT de base, c'est environ 60 centimes le litre.

    Si on veut du lait entier, c'est plus cher, et il faudra le faire bouillir... à ce tarif-là, on n'est pas rendus.

    Si on veut du bio, il faut payer presque deux fois le prix du yaourt et du lait. Si on prends des ferments lactiques en pharmacie, c'est plus cher aussi.

    Donc, 60 centimes de lait + 25 centimes de yaourt + 10 à 12 heures d'électricité pour la yaourtière + la rentabilisation de la yaourtière (allez, pour ces deux derniers, comptons environ 40 centimes à la louche)

    -->1,25 euros pour 7 yaourts donc 17,85 centimes par yaourt obtenu.

    A l'achat : on en achète 4 pour 1 euros, ou donc 8 pour 1,90 euros (même fournisseur), ce qui fait du 22,5 centimes le yaourt acheté (par 8)

    On gagne donc 4,5 centimes par yaourt (bon, sur l'année, ce ne serait pas négligeable, c'est certain), MAIS

    il faut 10 à 12 h dans la yaourtière puis le refroidissement avant de mettre deux trois heures au frigo minimum...

    pour la consommation d'une maison de 4 personnes, soit 2 laitages par jour et par personne, déjà ça ne colle plus... mais imaginons que j'achète des pots plus petits, que je puisse en mettre 8 (ajoutons les centimes pour rentabiliser les pots), faudrait faire tourner tous les jours, laver les pots tous les jours (consommation d'eau !)... on perd donc ainsi les quelques centimes gagnés !!

    Et SURTOUT, je gère comment ?

    C'est bien beau, j'ai testé pendant les vacances, mais pendant l'année : faudrait-il que je me dépêche de rentrer encore plus le soir pour lancer la tournée de yaourts pour la journée du lendemain à temps ? Parce que si je ne les lance pas avant 17 h, ils ne pourront pas refroidir le lendemain à temps pour que je les mette au frigo pour la journée...

    Prenons le problème dans l'autre sens, sur une journée de boulot et cantines pour les enfants, un laitage par jour à la maison pourrait suffire (encore que, dans ce cas, pas de goûter ou de p'tit déj' avec, bref), disons qu'une tournée fasse deux jours... dans ce cas, je lance le matin en partant, je rentre le soir pour les sortir mais j'attends 21 ou 22 h pour les mettre au frigo, ce qui signifie qu'on ne peut pas les manger ce soir-là. Et que je dois me relever.

    Oh, je pourrais les mettre au frigo plus vite, encore chaud, mais ce n'est bon ni pour les yaourts, ni pour le frigo, ni pour la consommation du frigo (on obtient alors des yaourts plus chers qu'à l'achat, ironie).

    Donc, si je calcule bien mes heures, que je me mets ce genre de fabrication comme contrainte supplémentaire sur le dos, je ne peux faire avec que deux tournées maximum par semaine en fonction des horaires de monsieur et des miens, et donc fournir à peine un tiers de ce dont j'ai besoin dans la semaine... donc je suis obligée quand même d'aller acheter mes laitages manquants.

    (bon, et pour supplément, je suis obligée de mettre du sucre dans ceux-ci alors que je ne mange pas les autres sucrés, ils sont un peu acides quand même, ce qui est normal pour un yaourt, moins bien pour moi qui n'aime pas le sucré, et moins bien pour mon régime).

    Bref.

    Me suis fait avoir.

     


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  • Elle ne cesse de dire que vraiment, tel que va le monde, hein... et c'était mieux avant, et tu te rends compte, dans le temps, au moins...

    Au moins quoi ?

    C'est quoi dans le temps pour elle ?

    Elle est jeune, bien plus que moi, alors c'est quoi ce temps parfait qu'elle a connu ? Les 80's, monde du fric et du paraitre ? Les 90's avec déjà une crise terrible dès 93, des guerres violentes aux portes de la France, une pauvreté et un chômage importants ? Allez, même si elle avait connu les 70's, c'était déjà une crise terrible, et la grande expansion des produits à base de pétrole (tissus, plastiques, et cie)...

    C'était mieux avant pour une femme ? "Mais oui, dit-elle, quelle régression aujourd'hui". C'était mieux avant pour l'environnement ? "Mais bien sûr, on ne vivait pas pareil".

    Ah.

    Dans les 70's, ma mère a failli se faire renvoyer de la fonction publique pour être enceinte hors mariage. La moitié des boulots possibles pour les femmes, donc, refusait celles qui "vivaient dans le péché. Dans les 70's, la pilule (et autres moyens de contraception) n'était pas dispo encore partout. (la loi date d'ailleurs seulement de 1967). L'avortement ? 1975. Le compte bancaire à son nom ? 1965 mais la notion de chef de famille supprimée dans le code civil, c'est seulement 1970, alors le mari et le père pouvaient encore décider de toute façon.

    La loi sur le viol ? 1980.
    Egalité professionnelle ? Seulement 1983.
    Egalité dans la gestion des biens et de la famille ? 1985
    Reconnaissance du viol entre époux ? 1990 seulement...

    Mieux pour qui alors ?
    La femme, la rare, qui avait un époux librement choisi (pas parce qu'elle était enceinte, pas parce que la pression sociale se faisait sentir bien fort, etc.), lequel n'abusait pas de ses nombreux droits à son égard (et qu'est-ce qu'abuser, hein, pas besoin d'aller bien loin, l'époux pouvait exiger toutes les tâches ménagères par exemple, et le "devoir conjugal", et spolier de ses biens, etc. son épouse, avec le consentement de la femme, bref).

    Mieux quand alors ?
    Dans les 50's ? Avant la seconde guerre mondiale ?
    Il y a eu un passage très correct pour les femmes au Moyen-Âge, oui, encore fallait-il qu'elles soient d'un milieu libre (et 75 % de la population était sous servage), veuve avec quelques biens propres, et encore.

    Côté environnement, "oui, on vivait avec la nature"... ahem... oui, avant le XIXe siècle, c'est très vrai.

    Après... il restait évidemment des coins très natures, mais forcément contaminer par la pollution industrielle, quelle qu'elle soit.

    "On pouvait vivre en autarcie"... euh ? Dans une ferme, oui, pour la plupart des nourritures nécessaires, mais pour le reste ? Qui tissait encore tout ce qu'il lui fallait ? Qui pouvait fournir de quoi aller à l'école (chaussures, papier, crayons ?) sans faire un minimum de commerce de ce qu'il fabriquait...et pardon mais cuir et papier sont des industries extrêmement polluantes, tellement qu'on les délocalise exprès !

    Et dans les 70's, la pollution s'est développée à une vitesse folle, sans limite, pour suivre la consommation, et l'expansion du libéralisme... sans les 70's, je n'aurais pas les allergies que j'ai aujourd'hui,  la fragilité de peau de ma fille et la fragilité respiratoire de mon fils n'auraient pas pu exister. Ben oui.

    En faisant attention, pas moyen de se passer de dérivés du pétrole dans son environnement et sa maison. Et ce n'est pas faute d'essayer. Mais on en reparlera quand les personnes qui me disent c'est mieux avant se passeront de voitures, d'électricité, de la plupart des tissus actuels, de la plupart des produits d'emballages actuels (eh oui, même les produits d'hygiène bio sont dans du plastique), de stylos, de tables, de sacs poubelle, tiens, et même de produits fabriqués en cuir, en terre, en coton, ou en tout autre matériau naturel, mais passés aux produits chimiques avant usages (imperméabilisants, couleurs, et j'en passe aussi), ou ayant pris l'avion ou le bateau !

    Ce qui était mieux avant, au détour de  ses phrases, on l'entend, c'était de ne pas décider tout le temps, d'être pris en charge, d'être un peu ballotée, mais cocoonée, d'avoir des gens aux p'tits soins, de ne rien faire par soi-même.

    Ce qui était mieux avant, c'était d'être enfant et adolescente.

    Dommage de confondre le refus de grandir, avec un refus de la société actuelle, détestable à bien des égards, mais qui n'a jamais été aussi simple à vivre quand on n'est ni  né riche ni un homme. Ce qui ne signifie pas qu'il ne faut pas encore  simplifier dans ce sens, ou améliorer.

    Juste qu'il ne faut pas confondre.

     


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  • partout, voir plein de monde, faire plein de choses

    bon, faudrait penser à dormir, non ?

     

    Ah ben non, pas possible avec les zouzous !


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  • Un titre en interrogation, car je me pose des questions non sur le statut de mère et tout ce qui y affère, car les réponses n'en finiraient pas non plus que les questions qui en découleraient, même en évitant la psychanalyse de bazard.

    Des questions sur l'évolution très très lente de la société... et du regard porté sur la mère au boulot.

    Je ne parle même pas de ceux qui considèrent qu'une mère n'a qu'à rester à la maison. Ceux-là ne vivent déjà pas dans le même monde que moi, donc nous ne parlons pas de la même chose, au-delà du clivage sexiste qui me fait sursauter (et pourquoi pas le père ?), il y a celui financier et la faille machiste qu'on sent poindre chez celui qui porte ce jugement (tiens, le maire du village par exemple, qui fait ce qu'il faut pour que la com-com n'ouvre pas ses moyens de garde avant 8 h du matin, alors qu'il n'y a du boulot qu'à plus de 15 bornes au minimum). Et je ne parle pas du choix consenti d'un des parents de profiter de ces toutes jeunes années des enfants. C'est autre chose.

    En résumé, je parle seulement du regard condescendant qui maximise les p'tits tracas liés aux enfants, et minise le reste. Celui qui pointe les problèmes rencontrés au lieu de les englober dans un ensemble plus intéressant, et dans lequel on mettrait aussi tous les avantages liés  à la fonction maternelle.

    Au moins 7 fois (j'ai zappé les autres fois), je me suis pris dans les dents une remarque sur les absences répétées des mères de jeunes enfants...

    j'ai un peu bossé dans le privé, et j'en ai discuté avec des copines qui y sont, y ont été, y ont d'autres amies... sous certaines conditions comme celle d'avoir un CDI et d'y être à plusieurs, la plupart du temps se met en place un soutien logistique entre jeunes parents (eh oui, pas seulement les mères) : on sait qu'il faudra compenser un peu en travail et en horaire pour celle qui vient d'être mère, mais c'est à charge de revanche. Cela fonctionne d'ailleurs pour la maternité, la paternité, comme pour les maladies et les coups durs de la vie...

    ici tu es tout seul devant la remarque qui sous-entend que tu ne fais pas ton boulot, et qu'on ne peut pas compter sur toi.

    Ben oui, sauf que.

    j'étais là, et plus que là.

    Avec deux enfants en bas âge, tous les deux entrés pour la première année en collectivité, et vivant sous le même toit, il n'est pas difficile de compter : ont été multipliés par 8 les risques qu'ils soient malades !

    Malades ? J'ai fait appel à ma mère, à ma belle-soeur, toutes deux très occupées. L'homme a pris quasiment la moitié des jours à sa charge pour les garder (je dis "quasiment", car étant faible après une grossesse et un accouchement difficile, j'ai choppé la moitié des maladies derrière eux, et été arrêtée pour ça, donc je les ai gardés sur ces jours-là, non imputables donc à des enfants malades). L'homme a choisi avec moi, les jours qui causaient les moins de dégâts à l'un et à l'autre côté professionnel pour poser ses jours : il se trouve donc que j'ai été plus souvent absente le jour où je n'avais que trois heures devant élève, alors que lui en devait 10 à son boulot.

    Malades ? La louloute est allée deux fois à l'école avec une otite, et deux fois avec une angine. A 3 ans... justement pour ne pas se prendre plus de remarques dans les dents.

    Malades ? Le zouzou est allée en nounou puis à la crèche avec ses bronchiolites, en emmenant le Paris boy avec lui, ses corticoïdes et sa ventoline.

    Malades ? La seule semaine d'absence complète, c'est moi qui avait choppé leur gastro... ^^

    Bref, une mère est toujours absente, n'est-ce pas. Eh oui, j'ai effectivement été absente presque 12 jours sur l'année. Sur environ 26 ou 27 jours dont mes enfants ont eu besoin (je ne compte pas ceux où je les ai mis en garde quand même).

    Mais sur ces 12 journées, 5 en tout était pour maladie pour moi, et pourtant, j'ai un médecin qui bosse alors qu'elle a 3 enfants, et qui n'arrête jamais jamais (je n'ai même pas eu le congé patho pour la première), c'est dire l'état dans lequel elle m'a trouvé.

    Et dont 2 jours où nounou était malade, c'est elle qui a refilé la gastro à tout le monde, et qui n'a pas demandé de certificat médical en plus, ce qui fait que non, je n'ai pas été payée sur ces deux-jours là... c'est un choix, n'est-ce pas, de ne pas bosser alors ?

    Bien, jusque là on objectera que j'ai effectivement été absente.

    Mais : je l'ai dit, j'ai mis mes enfants malades à l'école et en crèche. Pauvres zouzous.

    Mais, en moins de 6 mois, nous avons perdu ma belle-mère, une de mes belle-soeurs a fait un AVC, une autre une récidive de cancer, un autre a eu une opération grave et importante, mes parents malgré toutes leurs activités auraient bien eu besoin qu'on vienne leur tenir la main un peu car l'heure des problèmes de santé a sonné (diabète, pbs cardiaques, hypertension et cie), et je passe d'autres petits soucis autour de moi, mais à tous ces gens-là nous n'avons pas donné une seule journée hélas.

    Mais, je suis allée bossée trois fois avec une laryngite (plus de voix, sympa), et le dernier mois avec ma cheville foulée.

    Mais j'ai passé des semaines avec des nuits de 2 ou 3 h de sommeil, parfois 4 jours d'affilée, et j'étais au boulot le matin quand même.

    Mais la nounou nous a lâché, (justement parce qu'elle ne s'en sortait pas à courir tout le temps ^^, ironie !), il a fallu courir encore plus et tout réorganiser, et je n'ai pas loupé une journée à cause de tous ces changements.

    Mais nous avons été en panne de voiture deux fois, et l'homme a fait des concessions terribles sur ses horaires de boulot, forcément repayées ensuite au prix fort, pour que je sois au boulot.

    Mais surtout, il n'y a pas eu une seule journée pendant les vacances de février, et celles de Pâques, où je n'ai pas eu au moins un rv médical, pour les zouzous, pour moi, justement parce qu'il n'y a plus un seul spécialiste qui consulte le mercredi en milieu d'aprem, seul moment de libre. Mais, je suis en vacances depuis moins d'une semaine, et je suis déjà à 3 rv que je n'ai pas pu caser avant. Et il y en a autant la semaine prochaine.

    J'ajouterais qu'en janvier et février, j'ai bossé pour environ 300 euros par mois. Worth it, no ?

    Alors oui, une "jeune" maman est absente. C'est le lot commun. Et le "jeune" papa l'a été tout autant. Et les "jeunes" grand-parents. Et tatas. Et tout.

    J'ai juste envie de signaler gentiment à ceux qui font des remarques stupides, qu'eux auront une retraite en partie grâce aux absences des mamans et à la survie de leurs bambins.Que si leur propre mère/père ne l'avait pas fait, ils ne seraient peut-êtr epas là pour en parler.

    Que ce que m'apportent mes zouzous est rendu au centuple dans mon boulot.

    Et que ne pas savoir s'adapter à ce type de contingences dans l'organisation du travail n'est ni une preuve de bon sens,  ni une preuve de ses capacités de management.

    Et détail non sans importance, c'est encore moi qui m'adapte en passant à 75 % (de salaire aussi), pour deux raisons seulement : tenter de sauver au moins un matin pour mes enfants debout avant la plupart de mes chefs et collègues quand même, et adapter mon poste moi-même là où on arguait que c'était fait. Cela ne nous arrange pas plus que ça de devoir pallier les manques sur nos ressources propres. C'est comme ça. Et pour ne pas perturber la bonne vie des autres, j'ai tenté de partir faire ces 75 % ailleurs, tant les contraintes horaires risquaient de bloquer là où je suis. Cela n'a pas marché. C'est comme ça.

    C'est juste ça : une "jeune" maman ne demande pas un traitement de faveur. Juste son tour pour plus de compréhension, et d'adaptation. C'est toujours à charge de revanche, et en général, petit cliché au passage, elle devient tellement organisée et capable de tout faire en même temps, qu'elle est ensuite prête à tout pour rendre la pareille avec des compétences développées dans ces domaines. J'exagère à peine. On culpabilise forcément quand on lâche sur quelque chose. On se rattrape toujours.

    Et un enfant n'est en bas âge qu'un instant.

     

     

     

     

     

     

     

     


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