• l'homme est absorbé par son écran de pc...

    j'entre, je pourrais faire le bruit d'un éléphant en train de barir dans ses oreilles en piétinant une batterie, l'homme est ainsi fait que rien ne le perturbe (raison pour laquelle d'ailleurs, quand il surveille la petite, il est interdit d'écran )

    "Tu sais combien j'ai eu de visiteurs sur mon blog, le pro ?" (comme s'il avait seulement suivi que j'en avais toujours eu un autre, bien avant le pro, d'ailleurs)

    "Allez, devine ! Il est ouvert depuis mi-septembre environ..."

    Il me jette un oeil, se demande bien ce que je lui veux, et tente un hasardeux : "un ? Deux ? Cinq, Dix ?", il devine quand même qu'il n'est pas bon pour répondre à ma devinette.

    "Allez, 500 ?

    - pffff, 30 200 à cette heure !", j'me la pête grave là, devant son regard interloqué

    "Ah ouais quand même"

    "ben ouais, quand même, et suis pas en primaire, sinon je taperais p'têt les 100 000, hein !!"

    Si j'étais en état actuellement de faire une sortie gracieuse, ç'aurait été le moment.

    N'empêche. Cela ne m'a pas gêné pour me la jouer. Mais ça fait du bien !


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  • ... le skieur ne fait pas partie de la clique des gynécos roumains.

    Le skieur est colombien !


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  • "vous devez vous présenter à 8h précise à l'accueil du service gynécologie, à jeûn..."

    Ben vi, sauf qu'à 8h10 heure de l'hôpital, donc 8h15 pour nous, le rideau de fer n'est pas levé. La secrétaire finit par arriver, elle est aux taquets, mais il faudra encore 10 minutes à l'ordi pour faire de même...

    Allez, montée à l'étage, tour de couloirs direction les urgences maternité... des cris proviennent des salles d'accouchements.

    "Euh, rendez-vous ? Ah euh oui, mais là, euh, on a des urgences... allez donc en salle d'attente".

    8h25 - 8h45 - 9 h - 9h30...je crève de faim...

    On a entendu des bébés naître et pousser leur premier cri, on a vu les externes en stage tourner inlassablement dans les couloirs... il y a aussi ce jeune papa pas encore papa mais presque qui soupire à côté de nous, et ce médecin qui tourne sans relâche en lisant un rapport écrit bien gros (impression d'un doc power point, je peux lire de ma place). Comme dit l'homme "surtout quand tu ne fais rien, aies bien l'air occupé"... mon gynéco roumain arrive, file s'habiller, dit bonjour au passage, mais pas un mot de plus. Un autre médecin arrive, bonnet de laine, gros pull, épaisses lunettes de soleil et chaussures de montagne; "tiens, un skieur"... encore deux stagiaires, qui gloussent dans un sens, ricanent dans l'autre...

    L'homme n'y tient plus, file voir de l'autre côté du mur... un médecin africain lui répond "ben là, euh, faut laisser décanter, c'est trop occupé"... sic.

    Retour en salle d'attente... un type arrive par l'ascenseur, sonne, tape du pied, tape des doigts, grogne, parle à voix mi-haute, (mi-basse ? Enfin, genre, je parle pour moi, mais tout le monde devrait s'y intéresser)... fait sa crise sur place. On lui répond finalement : "je viens chercher le prélèvement" (c'est un chauffeur-livreur". Début de panique : "euh oui, mais votre prélèvement, c'est la dame là. On a géré des urgences, il n'est pas prêt".

    La dame c'est moi. Le prélèvement, ben il est dans mon bidon pas prélevé.

    Une aide-soignante finit par venir me chercher. Dois-je remercier le livreur malotru ?

    Elles sont trois à m'expliquer à l'entrée du bloc opératoire, alors que de fatigue en famine, j'ai les nerfs qui lâchent... deux-aides soigantes et une sage-femme. Deux d'entre elles demandent devant moi de l'aide à l'aide-soignante qui vient d'arriver " tu comprends, on n'a pas l'habitude, vaut mieux que tu nous expliques et que tu nous montres encore, ça nous rassure"

    Et moi donc.Et pour finir, une fois que je serais allongée, elles fuiront toutes les deux, laissant l'aide-soignante-qui-sait-mais-qui-n'était-pas-prévue avec moi...

    Mon gynéco roumain arrive. Froid, digne, poli mais réservé. Beau gosse mais pro. Pas rassurant donc, enfin lorsqu'on est un peu sur les nerfs.

    Echographie : bon, on pourrait peut-être passer là. Peut-être ??

    Installation du champs opératoire, réexplications : le champs stérile, les instruments, la seringue, l'aiguille (un peu longue, non ?), le badigeonnage de bidon, les gants...

    Echographie... et entrée d'un deuxième gynéco roumain. Tiens, le skieur... boucles blondes, yeux verts, large chaînette en or autour du cou dans l'échancrure de la blouse verte de bloc, sourire charmeur, tout fou. "Ne vous inquiétez pas madame, il n'y a jamais de problème....

    ... enfin c'est rare!"

    Au secours. Et puis, je ne veux pas faire la vieille peau, mais déjà z'êtes plus jeunes que moi les gars... alors doucement là !

    Explications entre les deux... "je pense passer là". "Ou bien, tu pourrais aussi passer là"... "non non, par là", "comme tu veux, mais là tu pourrais..." gnagnagna, je ne veux pas savoir...

    Prélèvement au final, et échographie encore... "il bouge toujours". Ah. Parce qu'il aurait pu ne pas bouger ? Grrrr

    Et le skieur d'en rajouter, rieur : "alors Madame, avec deux grands professeurs, hein, c'est mieux !!!"

    Repos dans une chambre, entretien avec un généticien. Surpris de nos connaissances. M'enfin, p'tit gars, de nos jours, tout le monde (ou presque) sait combien il a de chromosomes, et en paire. Et depuis le Téléthon, on sait qu'un caryotype donne le détail sur ces charmantes paires... "vous auriez pu être prof de SVT, ça expliquerait que vous sachiez...". Non, je suis juste pas trop con.

    Et de réexpliquer, ouverture de parapluie, que bon, le résultat de la prise de sang, 1 sur 222 est l'expression d'un risque, et que donc ça me laisse 221 chances justement de n'avoir pas de souci...

    J'en rajoute : " j'ai donc plus de chance de faire une fausse couche suite à l'amniocentèse". Froncement de sourcils : " ah non, le risque de fausse couche est de 0,5 % seulement"... Alors d'abord, partout ailleurs on m'a dit 1 % (je lui signale notamment que mon médecin roumain l'a affirmé), et puis ensuite, suis pas si con, m'sieur le spécialiste... 0,5% ça fait une chance sur 200, je sais donc encore compter ! Mais je ne le dis pas, ça l'a perturbé déjà que je l'interromps dans son discours à usage réservé aux amniocentésées du jour...

    P'tit déj', ahhhhhhhh !!! Je le savoure celui-là... il est 10h45 quand même, et je suis levée et à jeûn depuis 6h !

    Repos ensuite... j'envoie l'homme en balade avant qu'il ne pète les plombs, j'ai au moins 2 h devant moi...

    Sortie de ma torpeur par des éclats de voix dans la salle d'à-côté... "j'ai pas qu'ça à faire, faut qu'j'rècupère ma voiture moi...

    - enfin Madame, là, on est dans un autre type d'urgence..." répond un médecin roumain, mais ni le mien, ni le skieur (sont 4 à l'hôpital)...

    le ton baisse... et remonte "ME-THA-DONE" articule fortement le médecin. La patiente hystérique crie " et vous l'écrivez comment votre truc ? M ? E ? T ?

    - avec un H, T.H.... mais [...] addictologue d'abord..."

    Me manque la suite de la conversation, le médecin a réussi à calmer la patiente, enfin je suppose...

    Plus un bruit à part les travaux de l'hôpital, pendant les deux heures qui suivent...

    prise de tension par un sage-femme

    échographie par une autre sage-femme

    sortie.

    Retour at home à 13h45... pffff.

    Les résultats, dixit le généticien, qui n'a pas la même notion des nombres que mon gynéco : si vous avez les résultats dans 15 jours, c'est mauvais, sinon c'est un mois... tiens, l'autre disait moins d'une semaine et trois semaines...

    Et tout ça, c'est si le livreur n'est pas trop énervé et ne les perd par en route, les prélèvements...






     


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  • 3e première échographie ce matin, pour vérification... sont prêts à vérifier mille fois les p'tits détails pour ne pas que cela leur retombe dessus ensuite. Par contre pour donner les résultats précis de l'analyse, faut vraiment y aller au pied de biche !

    Donc en résumé j'ai deux fois plus de chances de faire une fausse-couche à cause de l'amniocentèse que d'avoir un bébé trisomique, mais le risque reste tellement élevé que bon, la question ne se pose même pas...

    Le pire, c'est les 3 semaines d'attente ensuite, le médecin a confirmé ce délai. Sauf gros problème, auquel cas, c'est plus rapide mais forcément donc un problème.

    Et je viens de m'apercevoir que le bébé bougera depuis longtemps, et que nous aurions fait la 2e écho, lorsque que nous aurons enfin les résultats... super, s'il faut se décider pour ITG...


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  • le tri-test n'est pas bon, l'amniocentèse est déjà programmée...dans presque trois semaines. Le temps de bien angoisser.

    Surtout si on ajoute les semaines avant d'avoir  les résultats.

    et l'espèce de symptôme grippal qui m'écrase aujourd'hui. Et les douleurs dentaires de sortie de chez le dentiste depuis hier.

    Journée sympa


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