pour aller plus vite lors des nombreuses conversations msn qui soulagent avec les copines, je les ai appelées les BF. Les belle-filles.

Depuis deux mois, plusieurs lectures m'ont déculpabilisée. Il n'empêche.

Il n'empêche que j'en pleure encore souvent. Que je regarde ma fille, et me demande ce qu'elle a fait pour mériter ça depuis sa naissance, "ça", et les conséquences ravageuses que cela a sur son papa. Sur moi. Donc, par rebond, sur elle.

"ça". C'est la hargne hystérico-moyenâgeuse de ex-Madame. Et par extension, celle de ses filles.

Oui, son histoire avec monsieur semble avoir fini en eau de boudin. Oui, elle a dû commencer par se sentir mieux de se venger ainsi. Mais après plus de 5 ans, m'étonnerais qu'elle en soit encore au soulagement. Mais passons... de ses méchancetés, il y aurait un roman à faire. Mon sujet, ce sont plutôt ses filles, pas des gamines hein, des ados...

Une belle-fille, ça peut être une jeune fille de son époque : fringuée (friquée), maquillée, cocottante,avoir de vrais soucis d'ados... mais c'est aussi une voleuse, une menteuse, une grande cradingue, et une mal-polie.

Une belle-fille ne sait pas vivre en société : bonjour à personne, merci à personne, aucune réponse, aucun regard, même à des gens totalement extérieurs à la famille. Même à ceux qui prennent sur eux, et y reviennent à plusieurs fois pour prendre soin d'elles. Ne rien dire, sinon "t'as rien à me dire". Dire ? "je reviendrais pas, tu seras bien content(e)". Ne jamais paraître correcte voire gentille chez les gens qui l'accueillent... faire celle qui n'en pense pas moins.

Une belle-fille ne sait pas se laver : elle éructe et crache dans le lavabo, en créant des traces qu'un supporter de foot plein de bière n'oserait même pas laisser, elle fait des traces grasses sur les miroirs en étalant bien, elle remplit la douche de produits qui tachent et bouchent, et surtout, elle marque les toilettes de déjections visibles, étalées, jamais nettoyées... si possibles avec du papier ayant servi par terre, à côté!

Une belle-fille ne mange pas : elle fait sa malheureuse en ne se présentant pas à table pour venir piquer en douce dans le frigo. Ou elle vient à table, mange la part de tout le monde, avant tout le monde, surtout sans vérifier que les autres peuvent, eux, manger, et repart en soupirant.

Une belle-fille ne demande rien : elle se sert. Vos affaires lui appartiennent. Surtout les plus intimes. Si on lui fait remarquer gentiment, les jours suivants, encore plus de choses disparaissent. Si on ne dit rien, encore plus de choses disparaissent. Si on finit par obtenir que le papa dise quelque chose, il obtient de ne plus les voir... alors on se fait une raison, on n'a pas beaucoup d'argent, mais tant pis, pour cet homme-là, on accepte que le peu de produits de beauté dont on dispose garnissent à la fin du week-end la poubelle de mesdemoiselles, parce qu'en plus, ça ne leur convient pas. Le plaisir, c'est de voler, et détruire.

Une belle-fille ne range pas : elle est une princesse, pas une "bonniche"... c'est pourquoi on retrouve la couette planquée sous le lit, les serviettes de toilettes humides roulées dedans, les verres utilisés pendant le week-end cassés dessous, et une poubelle complète avec : papiers, miettes, cannettes, plastiques, mouchoirs pleins et trempés... de produits gras et sucrés qu'elles n'ont pas pu se procurer sur place ou avec nous. Etonnant comme les sacs de voyage qui viennent de chez elles en sont pleins. C'est pourquoi elle fait ses devoirs en taillant les crayons qu'elle n'utilise pas au-dessus du sol, en versant de l'encre (!), en déchirant ses feuilles en milliers de confettis (alors qu'elle est soigneuse sur ses cours), et en laissant en plan le plus longtemps possible pour qu'on ne mette pas la table et pour ensuite pouvoir se plaindre qu'elle a faim et qu'on mange trop tard... surtout si elle a un bureau libre, propre et dégagé qui lui est réservé ailleurs...

Une belle-fille, ça abîme tout, les affaires de son père (vengeance !), et les affaires de la marâtre encore plus (et un ou deux virus sur le pc de boulot, et hop, deux trois rayures profondes dans les meubles en pin, des coups de pieds dans les autres, et allez, de bien jolies tâches collantes et puantes sur les tissus d'ameublement...)

Une belle-fille a des chauffeurs. Des cuisiniers. Des femmes de ménage. Des animateurs. Pour s'en plaindre. On se plaint toujours du petit personnel.

Une belle-fille n'a rien à se mettre : c'est une légende vivante des fringues chères et très mode, mais le sac du week-end est rempli de choses immettables. Que le papa fasse des achats en nombre pour les satisfaire, et il ne reverra jamais ces fringues-là. Ce sont les "choses" qui reviendront. Et du coup, "pas question de sortir, on va pas me voir comme ça".

Une belle-fille n'autorise pas les sorties. Organiser une sortie pour elle, quelle qu'elle soit, c'est l'obliger à se mettre en retard exprès pour qu'on ne fasse rien ensemble : le système est automatique : qui dit sortie prévue (week-end ou simplement ciné), dit "on aura 2 h ou 3 de retard". Ce qui est drôle, c'est de voir papa raquer pour quelque chose qu'on l'empêchera de faire de toute façon.

Une belle-fille est toujours innocente, et victime de nos tentatives méchantes d'agression.

Une belle-fille est capable de faire beaucoup de mal à tous, mais de passer pour la victime d'un père ignoble, de sa pouffe et du bâtard qu'ils ont fait ensemble.

Une belle-fille, c'est tellement malheureux, que cela appelle ou joint sa mère sur le net toutes les heures pour détailler les moments avec le père. Cela conserve ensuite un regard victorieux et supérieur. Et cela donne des ensuite de l'acidité renouvelées dans toutes les remarques. 

Une belle-fille, c'est une grosse bouderie de minimum 24 hensuite,  au cas où une activité, un film, un jeu, a pu lui plaire. Il faut toujours faire payer les bons moments.

Une belle-fille a toujours besoin de l'impossible pour avant-hier : la feuille (une seule feuille !) de telle taille et de telle couleur pour laquelle il est normal de faire 70 km et d'annuler une sortie... un chauffeur qui doit faire 80 km, mais qui doit deviner aussi qu'il doit le faire, et à qui on ne s'abaisserait pas à dire merci... la fringue pour porter le soir dans une soirée dont elle ne reviendra pas, la fringue qui met 5 h de courses à être dénichée, et qui finira au fond du sac dont on sort un truc "qu'est mieux de toutes façons", histoire d'avoir fait courir le père, la marâtre, etc. et de ne pas avoir mis les pieds chez son père au final ! 

Une belle-fille doit avoir trésorerie illimitée : parce que papa n'a pas assez "payé". Mais marâtre non plus apparemment. Marâtre n'a pas un sou devant elle, mais lorsqu'on fait la p'tite course rapide pour boucler le plein du week-end, on lui ajoute à la caisse au dernier instant, des cochonneries à pas de prix, qui triple d'un coup la facture... des produits de beauté en doublon ou triplette, de marques, et de prix... et ça fait les yeux du chat potté pour réclamer encore autre chose (tu peux bien tout ressortir du tapis de la caisse et attendre que je revienne, non ?"...

Une belle-fille n'est jamais fatiguée : vers 21 h le week-end, ça baille, ça dit que ça va aller se coucher pour éviter de trop voir leur papa (et compagnie), puis une fois qu'elle est sûre que le papa en question est couché à son tour, ça se relève, ça clauqe les portes plusieurs fois dans toutes les pièces ça alumme toutes les lumières, et ça met la télé à fond jusqu'à 3 h...

alors, malgré les efforts, la persévérance, et le "je prends sur moi", quand les 2 sont à ce point méchantes qu'elles  disparaîssent des heures exprès au moment où leur père va les chercher ou les voir, on respire 5 minutes, de ne plus devoir avaler autant de couleuvres et s'en prendre autant plein la tête... et puis on prend son courage à deux mains, parce qu'on va avoir un homme à consoler, un homme à ramasser, un homme à porter à bout de bras pour 15 jours, jusqu'à ce que les jolies minettes le remettent à terre à nouveau...

... par loyauté, on n'a rien dit jusque là. Par connaissance des ados, on a géré, sans trop prendre pour soi (m'enfin, hein, bon). Par amour pour l'homme, on a pas parlé de ses propres sentiments à ce sujet, après tout, il est en première ligne. Mais voilà maintenant plus de 8 ans que ça merdouille pour lui, plus de 5 que c'est effectif, et plus de 2 que les filles refusent de le voir... tant pis pour leur sensibilité, je protège la mienne. En vidant mon sac déjà, pour ne plus tout porter.

Un vrai bonheur, ces deux p'tits jours chez la Tata Belle Geek de ma fille !!

Cela fait du bien, et oui, c'est à refaire, en plus long, en plus court, en hiver, au printemps, peu importe !!!

Re-bonjour à tous, et bienvenue à mes anciens camarades des autres plateformes !

Un nouveau blog ? Non, le même, ailleurs.

Aurais-je plus le temps ici ? Non, ne pas se mentir.

Vous lirais-je plus souvent ? Voeu pieux, mais souhait quand même !

Alors pourquoi ?

--> parce que Faceboook ne me suffit pas

--> parce que cette plateforme est "confortable"

--> parce que j'y ai un blog plus "pro" (aka "prof"), et que gérer les deux d'ici est plus simple...

Euh, et pourquoi pas d'ailleurs ?

A bientôt tous !