• L'homme est ravi de m'annoncer qu'il s'est libéré pour aller rejoindre toute sa famille au ski en février. "On y va ensemble, hein ?"... "ben oui", "ben t'as pas l'air contente..."

    Mouais. J'aime beaucoup ces moments avec sa famille.
    Sauf que.

    Il y a toujours les BF en sourdine.

    Déjà l'homme prévoit pour le 26 mars, en envoyant message sur message à ses filles pour les assurer qu'il leur garde une place. Et elles, avec leur méchanceté coutumière : même pas un message de retour pour dire non. Classe...

    Voilà presque 4 mois qu'il n'a même pas un mot de l'une d'entre elles, qu'elles ne décrochent pas leur téléphone, qu'elles le laissent à la porte quand il passe les voir... sans même daigner sortir le saluer. Parce que le trottoir, il a l'habitude.

    Mais, quand il voit sa famille,  eux ne voient pas.

    C'est un avantage et un inconvénient. Ils ne voient pas  alors ils sont rassurants, et l'homme en a besoin. "Allez, ça s'arrangera quand elles seront plus vieilles..." "ça arrive, il faut du temps..."

    Sauf que. Cela fait trois ans maintenant que c'est méchanceté sur méchanceté.

    Et la famille veut rendre service, les cousins tentent des arrangements envers les BF leurs cousines. Et les BF de répliquer en insultant leur père qui se permet de passer par les cousins pour les atteindre. Lequel homme n'était pas au courant, et se prend ces quelques mots affables en pleine poire.

    Voilà trois ans que je le porte à bout de bras, que je le ramasse tout le temps... que j'essaie de trouver les mots pour expliquer l'inexpliquable, l'innommable... les insultes, les crasses, les méchancetés, les mensonges qu'elles construisent pour les autres et pour s'en tirer toujours aux yeux des autres... encore et encore.

    Alors une semaine à entendre des "c'est dommage", des "allez, ça s'arrangera", des "entre nous, il en est où avec les filles", auxquels je ne peux pas répondre la vérité, car simplement on ne me croit pas. On pense que je noircis le tableau, on imagine que je vois les choses du mauvais côté, on estime que je culpabilise peut-être, et que je n'ai peut-être pas été bien gentille, ou ?

    Une semaine à voir l'homme dire tous les jours "ah si les filles étaient là" alors que ça fait déjà deux fois qu'elles opposent une fin de non recevoir à ses propositions de départ pour le ski...

    Non.

    Ou alors, je finirais par dire. Et c'est risqué : ce n'est ni le lieu, ni le moment. Ce sont des personnes avec leurs propres soucis.
    Et surtout des personnes avec une image déjà forgé des BF : une image qui date de leur enfance. Aucun d'entre eux n'a eu à "affronter" les BF jeunes filles...  ils ne peuvent pas savoir.

    Et comme à toutes les jolies filles on pardonne tout, encore et toujours, les rares fois où je tâte le terrain, j'entends des "mais ça ira mieux", "bon, elles sont gentilles au fond", "bah, ce ne sont que des enfants, elles grandiront".

    Justement. Elles grandissent. Sont de plus en plus méchantes, cassantes, menteuses,... et pour l'une, j'irais jusqu'à dire sadique (elle assume, elle en rajoute avec un air pimbêche, et joue à merveille la belle innoncente). L'autre se morfond, en n'assumant pas ses dires et ses actes, et en déprimant sans comprendre que ça vient en partie d'elle, sa propre déprime.

    Alors pourquoi me confronter encore aux espoirs qui seront encore déçus de l'homme ? Et pourquoi accepter encore de ravaler ce que j'ai sur le coeur, juste pour que tous restent sur leur bonne image...

    Suis pas sûre d'être encore assez forte.

    Et si, (oh ce "si" tellement hypothétique que j'ai même du mal à y songer de plus près), et si, la petite venait ?

    Suis-je encore aussi forte qu'il y a deux ans, quand tous les deux week-ends j'acceptais sans broncher leurs mauvais coups, leurs méchancetés, leurs insultes, leurs mensonges, les insultes de leur mère, la surveillance de celle-ci heure après heure via le net et les téléphones, leurs vols, leurs dégradations.... j'acceptais sans rien dire, en souriant même, en proposant des sorties, des jeux, des activités... en rappelant leur père à l'ordre en douce pour qu'il aille vers elles...

    Pas sûre.

    Alors ?

    Alors j'ai bien sûr envie de cette semaine au ski, et envie de voir toute cette famille que j'apprécie.

    Mais "mouais". Suis pas convaincue de moi-même et de mes capacités à supporter un peu plus encore.


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  • L'avantage ici, c'est que j'y raconte ce que je souhaite. Souhaite-je que cela reste ainsi ? Je n'en rais fichtre rien.

    Il me manquerait peut-être la convivialité du grand temps de mon blog mais je la trouve ailleurs...

    trouverais-je autant de discrétion propice au vidage régulier de sac si trop de monde y passait ?

    Perhaps, perhaps, perhaps. Euh non. En fait.


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  • Ce n'est pas une proposition, c'est une question...

    j'ai retenté le style best-seller littérature jeunesse (les Cornelia Funke), mais bon ben.

    J'ai fini les deux nouveau Hobbs, et pas bravo à Pygmalion pour ses découpages à fric mais qui enlèvent tout à l'action (non, qui enlèvent toute l'action)...

    et côté adulte ? Pas trouvé de polars récemment qui me tentent assez, et suis trop fatiguée pour les trucs bien, vraiment bien.
    Alors, des idées ?


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  • Me revoilà presque novice quelque part sur la toile... qui m'expliquera comment je peux être suivie par un type genre très actif dans le business, passionné de VTT et de hard rock, américain de surcroît ?
    Y'a un truc que j'ai pas pigé là


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  • C'est quand l'envie me prend de vider mon sac ici, que la louloute se réveille, et comme je ne veux pas lui faire absorber toute cette négativité, je lutte, je ravale, et je sclérore...

    mais n'empêche, je vais aller la câliner, l'embrasser, elle va me repousser parce que c'est son jeu actuel, et j'éclaterais peut-être un peu plus tard...

    pour l'instant, haut-les-coeurs, la maman doit entrer en action.


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